LES GORGES DE LA NESQUE

Gigantesque fissure aux allures de canyon entaillant le plateau calcaire, karstique, des Monts de Vaucluse, les Gorges de la Nesque se déroulent sinueusement sur une vingtaine de kilomètres entre Monieux et Méthamis avec une dénivellation d’environ 300 m entre ces deux points. La petite rivière qui en suit le tracé, la Nesque, disparaît en aval de la majestueuse et impressionnante falaise du Rocher du Cire qui se dresse à plus de 200 m au-dessus du torrent. Mais ses eaux poursuivent leur cheminement souterrain et, par le jeu d’infiltrations successives dans la roche calcaire fissurée, finissent par rejoindre celles de la Fontaine de Vaucluse, une trentaine de kilomètres plus loin.
La végétation relativement dense et variée qui s’observe à l’entrée des Gorges et tout le long du lit de la Nesque fait place, vers la fin de son parcours, à des talus d’éboulis, de garrigue et de chênes blancs.

Au XIXe siècle, un projet avait vu le jour, dans le but de « désenclaver » Sault et Monieux, d’utiliser le fond des Gorges pour y construire une route et même une voie ferrée ! On avait même commencé à dynamiter quelques rochers à l’entrée des Gorges. Fort heureusement, devant l’ampleur de la tâche, les travaux furent abandonnés, à la grande satisfaction des Moniliens et des amoureux de la nature sauvage.

Paradis des randonneurs, les Gorges de la Nesque sont aussi et surtout le lieu idéal pour l’observation d’espèces rares et protégées – dont certaines spécifiques à ce lieu- de la flore et de la faune, notamment des oiseaux. C’est pourquoi l’UNESCO, en 1998, a décidé, pour sauvegarder la richesse exceptionnelle de leur écosystème, de les inclure dans le périmètre classé Réserve de Biosphère du Mont-Ventoux, PARC NATUREL REGIONAL DU MONT VENTOUX.